En fonction des ressources, il est possible d’obtenir une aide juridictionnelle totale ou partielle.
Dans le premier cas, l’avocat et les autres professionnels du droit (huissier, expert, …) seront payés directement par l’État.
Dans le deuxième cas, l’État paiera une partie des frais, le client payera le reste selon un accord passé avec le professionnel
concerné.
Que l’aide soit totale ou partielle, le client devra payer à son avocat le droit de plaidoirie dû devant certaines juridictions.
Même si le client a obtenu l’AJ, le juge peut dans certains cas le condamner à payer les frais du procès payés par l’adversaire. En
outre, si l’action en justice est déclarée abusive devant le juge, ou si les ressources du client ont augmenté depuis le moment où il
a
fait sa demande, ou en cas de fausse déclaration, l’AJ peut être retirée. Le client devra alors rembourser tout ou partie des dépenses
avancées par l’État.
Les identifiants fiscaux et d’allocataire de la CAF peuvent être utilisés pour vérifier la complétude et l’exactitude des
déclarations. Conformément à l’article 36 de la loi du 10 juillet 1991, l’avocat peut éventuellement réclamer un honoraire, en dehors
de la
contribution de l’État, lorsque les conditions suivantes sont réunies :
- La décision rendue au profit du bénéficiaire de l’AJ a procuré à celui-ci des ressources telles que si elles avaient existé au
jour de la demande de l’AJ, celle-ci ne lui aurait pas été accordée, même partiellement ;
- Cette décision doit être passée en force de chose jugée ;
- Le bureau d’aide juridictionnelle a été saisi d’une demande de retrait de l’AJ et le président du bureau a prononcé le retrait
et l’a notifié au justiciable.
La loi punit d’un emprisonnement de 2 ans et d’une peine d’amende de 30 000 € le fait de fournir sciemment une fausse déclaration
ou une déclaration incomplète en vue d’obtenir ou de tenter d’obtenir, de faire obtenir ou de tenter de faire obtenir d’une personne
publique, d’un organisme de protection sociale ou d’un organisme chargé d’une mission de service public, une allocation, une
prestation, un
paiement ou un avantage indu en application de l’article 441-6 du code pénal.